Le programme MFR en est à sa troisième année et a déjà touché plus de 7 000 productrices et producteurs exploitant plus de 5,5 millions d’acres. Nous voulons poursuivre sur cette lancée. Le présent appel de projets a pour but d’étudier comment nous pouvons continuer à tirer profit de ce succès et aider encore plus d’agriculteur.trice.s et des éleveur.euse.s à adopter des pratiques de gestion bénéfiques.
Forum des producteur·rice·s des Prairies : une initiative innovante pour trouver un terrain d’entente en matière d’agriculture durable
Le Forum des producteur·rice·s des Prairies, qui constitue une initiative innovante favorisant la collaboration entre des producteur·rice·s ayant différents points de vue, a terminé son mandat. Mis sur pied par Fermiers pour la transition climatique, ce forum rassemblait 36 agriculteur·rice·s et éleveur·se·s du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta qui ont été sélectionnés aléatoirement pour délibérer et élaborer des recommandations visant à assurer la durabilité et la rentabilité à long terme de l’agriculture dans les Prairies. Le travail et les recommandations du Forum ont été publiées dans le Rapport final du Forum des producteur·rice·s des Prairies.
Appel de projets
Le programme MFR en est à sa troisième année et a déjà touché plus de 7 000 productrices et producteurs exploitant plus de 5,5 millions d’acres. Nous voulons poursuivre sur cette lancée. Le présent appel de projets a pour but d’étudier comment nous pouvons continuer à tirer profit de ce succès et aider encore plus d’agriculteur.trice.s et des éleveur.euse.s à adopter des pratiques de gestion bénéfiques.
Andrew Rushmere est nommé directeur général intérimaire en remplacement d’un congé de maternité
Réponse à la réunion FPT
Les gouvernements s'engagent à des résultats communs et mesurables pour réduire les émissions agricoles, mais n’ouvrent pas la voie à un changement à l'échelle du secteur
Vendredi dernier, les ministres de l’Agriculture fédérale, provinciaux et territoriaux (FPT) ont annoncé une entente de principe sur le prochain Cadre stratégique pour l'agriculture (CSA).
Les politiques agricoles du Canada sont exécutées en grande partie selon les cadres stratégiques quinquennaux. Le prochain CSA (2023-2028) s'appelle le Partenariat canadien pour une agriculture durable et est co-élaboré et co-négocié par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada.
Il s'agit de l'instrument politique le plus important de notre secteur, qui orientera les dépenses en agriculture à travers le Canada jusqu’en 2028. Fermiers pour la transition climatique (FTC) a passé les derniers mois à proposer des solutions amenées par les agriculteur.trice.s. Ces solutions, dont les résultats ont été démontrés, placent l'action sur les changements climatiques au cœur de ce nouveau cadre.
Fermiers pour la transition climatique voit de nombreux résultats positifs dans le Partenariat canadien pour une agriculture durable, mais les mesures annoncées par les ministres n'amènent pas le changement systémique nécessaire pour lutter contre la crise climatique et rendre les fermes canadiennes plus résilientes à long terme. Il reste encore beaucoup de travail à faire et nous espérons que les prochaines négociations bilatérales entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux seront l’occasion de faire des gains dans la lutte aux changements climatiques.
Vous trouverez ci-dessous un résumé des résultats positifs que Fermiers pour la transition climatique est heureux de voir :
500 millions de dollars en nouveaux fonds pour les programmes à frais partagés, une augmentation de 25 %.
Un engagement à réduire les émissions de gaz à effet de serre agricoles de 3 à 5 mégatonnes sur la durée de vie du cadre.
Un engagement à augmenter le financement pour les agriculteur.trice.s et producteur.trice.s autochtones, les femmes oeuvrant dans le milieu agricole et les jeunes agriculteur.trice.s.
250 millions de dollars pour le Programme des paysages agricoles résilients afin de financer des pratiques agricoles qui favorisent le stockage du carbone dans les sols, l'adaptation et d'autres avantages environnementaux connexes.
Une période de révision d'un an des programmes actuels de gestion des risques d’entreprise (GRE) afin de mieux intégrer les risques climatiques.
L'exigence pour les grandes fermes d'effectuer une évaluation des risques agroenvironnementaux ou un plan agro-environnemental d'ici 2025 pour participer à Agri-investissement.
Une réitération de l'engagement de réduire de 30 % les émissions des fertilisants azotés.
Fermiers pour la transition climatique reconnaît que le prochain cadre stratégique pour l'agriculture doit aborder un large éventail de priorités et respecter la grande diversité du secteur agricole canadien. Cependant, L’Énoncé de Guelph publié par les ministres FPT l'automne dernier a identifié l'atténuation et l'adaptation aux changements climatiques comme priorité du secteur. Nous craignons que l'entente conclue à Saskatoon la semaine dernière ne soit pas suffisamment détaillée et précise pour garantir que cette priorité soit prise en compte. Certaines des lacunes identifiées par FTC comprennent :
L'objectif de réduction des émissions inclus dans l'accord représente environ la moitié du potentiel de réduction des émissions que nous avons identifié dans nos recherches.
Rien ne garantit que l'augmentation du financement à frais partagés ira aux priorités environnementales et climatiques.
Il n'y a pas de changements substantiels aux programmes de gestion des risques d'entreprise pour mieux répondre aux risques climatiques.
Nous croyons que les agriculteur.trice.s peuvent faire plus pour réduire les émissions de notre secteur, et nous continuerons de défendre les solutions climatiques pour une agriculture durable à l'intérieur et à l'extérieur du Partenariat canadien afin d'atteindre ces objectifs.
« Ce nouveau financement sera un grand coup de pouce pour notre secteur et se fait attendre depuis longtemps », a déclaré Brent Preston, directeur de Fermiers pour la transition climatique. « Mais nous sommes déçus qu'il n'y ait pas d’argent alloué spécifiquement pour les dépenses climatiques ou environnementales dans l'augmentation du budget à frais partagés. Les agriculteur.trice.s sont en première ligne face aux changements climatiques. Nous sommes prêt.e.s à agir, mais nous avons besoin d'un plan et d'un soutien solide de la part de notre gouvernement. »
Prêts à agir ensemble pour le climat: Rapport intermédiaire du Groupe de travail CSA
Un plan ambitieux pour réduire les émissions et accroître la résilience dans le prochain Cadre stratégique pour l’agriculture
À la fin de 2021, Fermiers pour la transition climatique (FTC) a rassemblé des agricultrices et agriculteurs, des chercheuses et chercheurs, des économistes et des expert ·e·s en politiques afin de former un groupe de travail ayant pour mandat d’examiner de quelle manière le Cadre stratégique pour l’agriculture (CSA) pourrait permettre d’accélérer la lutte contre les changements climatiques dans le secteur agricole canadien.
Dans le cadre de son mandat, ce groupe de travail devait notamment recenser les pratiques de gestion bénéfiques (PGB) susceptibles de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), d’accroître le stockage de carbone dans les sols, et de renforcer la résilience des fermes canadiennes. Il devait également proposer des politiques et des programmes favorisant l’adoption rapide de ces pratiques. Les conclusions de ce groupe de travail complètent celles du groupe de travail sur la gestion des risques d’entreprise, dont le mandat s’est terminé en mars 2021.
S’adressant aux responsables politiques et aux parties prenantes du secteur agricole, le présent rapport intermédiaire a pour but de présenter les conclusions et les recommandations préliminaires du groupe de travail le plus tôt possible au cours du processus d’élaboration du CSA. Les principales pratiques et recommandations politiques ont été définies, tout comme leurs coûts et leur potentiel de réduire les émissions de GES ont été calculés, mais certains de ces aspects pourraient changer. Un rapport final, qui comprendra un compte rendu technique décrivant de manière exhaustive les hypothèses et les calculs, devrait être publié au début de juin 2022. D’ici là, l’équipe de FTC est ouverte à toute idée ou suggestion susceptible d’améliorer les conclusions et les recommandations exposées dans le présent rapport intermédiaire.
Potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre
Le groupe de travail a recensé 18 PGB ayant le potentiel de réduire les émissions de GES, d’accroître le stockage du carbone dans les sols, et de renforcer la résilience des fermes canadiennes. Toutes ces PGB sont éprouvées, applicables, et déjà mises en oeuvre au Canada, en plus d’être appuyées par des études révisées par les pairs quantifiant les réductions d’émissions de GES qu’elles permettent. Ensemble, ces PGB ont le potentiel de réduire les émissions de GES du secteur agricole de 11,6 millions de tonnes d’équivalent CO2 en 2030.
Fondé sur la résilience: Adapter les programmes de gestion des risques d’entreprise afin de récompenser l’agriculture respectueuse du climat
Rapport sur la gestion des risques d’entreprise
À la fin de 2021, Fermiers pour la transition climatique (FTC) a mis sur pied un groupe de travail regroupant des expert.e.s chargés d’examiner de quelle manière réformer les programmes de gestion des risques d’entreprise (GRE) de sorte qu’ils aident les agricultrices et agriculteurs à accroître la résilience de leur exploitation et à réduire leurs émissions de GES. Ce groupe de travail et l’organe consultatif qui y était associé étaient formés d’agroéconomistes, de chercheuses et chercheurs ainsi que de conseillères et conseillers politiques ayant une expertise sur le plan des programmes de GRE offerts au Canada. Le groupe de travail a examiné la littérature spécialisée, l’historique des programmes de GRE au Canada et les expériences vécues dans d’autres collectivités publiques et secteurs afin de répondre aux questions de recherche suivante :
Les programmes de GRE du Canada comportent-ils des éléments qui incitent ou découragent l’adoption de pratiques permettant d’accroître la résilience des exploitations agricoles et de réduire les émissions de GES?
De quelle manière les programmes de GRE du Canada pourraient-ils être réformés de sorte qu’ils favorisent l’adoption de pratiques respectueuses du climat?
MEMBRES DU GROUPE DE TRAVAIL SUR LES PROGRAMMES DE GRE
Équipe de direction
IAN MCCREARY, président│ Producteur de céréales et de bétail, McCreary Land & Livestock Ltd., Saskatchewan
BRENT PRESTON │ Directeur intérimaire FTC
Équipe d’analyse
AARON DELAPORTE │ Principal associé de recherche, Département d’économie de l’alimentation, de l’agriculture et des ressources, Université de Guelph
ALFONS WEERSINK │ Professeur, Département d’économie de l’alimentation, de l’agriculture et des ressources, Université de Guelph
DANIEL SCHUURMAN │ Assistant de recherche, Département d’économie de l’alimentation, de l’agriculture et des ressources, Université de Guelph
KAT LORIMER │ Associée de recherche, Institut pour l’IntelliProspérité
RYAN TOUGAS-COOKE │ Associé de recherche, Institut pour l’IntelliProspérité
TRISTAN SKOLRUD │ Professeur associé, Collège d’agriculture et de ressources biologiques, Université de la Saskatchewan
PETER SLADE │ Professeur associé, Collège d’agriculture et de ressources biologiques, Université de la Saskatchewan
Groupe Consultatif
JEAN-PHILIPPE GERVAIS │ Vice-président et économiste en chef, Financement agricole Canada
AL MUSSELL │ Directeur de la recherche et fondateur, Agri-Food Economic Systems
RICHARD GRAY │ Professeur et titulaire de la Chaire sur les politiques céréalières canadiennes, Université de la Saskatchewan
CHAD LAWLEY │ Professeur d’agroalimentaire et d’agroéconomie, Université du Manitoba
Principaux constats du groupe de travail
Le groupe de travail a constaté que les programmes de GRE ont une influence sur les décisions en matière de production et sur les émissions de GES au Canada. Voici quelques-uns des principaux constats réalisés dans le cadre de ce projet de recherche :
Influence sur le climat
Les programmes subventionnés de GRE peuvent inciter les agricultrices et agriculteurs à adopter des pratiques plus risquées, un phénomène appelé « aléa moral ». Ces programmes peuvent réduire la probabilité que les agricultrices et agriculteurs adoptent des pratiques susceptibles d’atténuer les risques liés au climat comme diversifier la rotation des cultures, améliorer la santé des sols, ou recourir à des pratiques de gestion bénéfiques (PGB) respectueuses du climat.
L’influence sur le climat des programmes de GRE se fait davantage sentir sur le plan de la marge extensive (intégrer ou soustraire des terres de la production agricole) que sur celui des marges intensives (décisions concernant la gamme de cultures, les intrants et les pratiques agricoles).
Les programmes d’assurance culture incitent à la conversion des terres marginales, des milieux humides, des prairies et des zones arborées, ce qui peut mener à d’importantes émissions de GES.
Les programmes de GRE peuvent favoriser la spécialisation, ce qui peut faire augmenter les risques liés au climat. Cela semble particulièrement vrai dans le cas du programme Agri-stabilité.
Prestation des programmes
Agri-investissement n’atteint pas les objectifs qu’il s’est fixés, et contribue peu à améliorer la gestion des risques d’entreprise dans le secteur agricole canadien. Ce programme offre peu d’avantages publics, et il risque d’être éliminé s’il n’est pas réformé.
La prestation des programmes de GRE varie grandement d’une province à l’autre. Certaines provinces offrent des programmes novateurs qui incitent les agricultrices et agriculteurs à réduire les risques liés au climat. Or, les autres provinces devraient considérer la possibilité d’offrir de tels programmes.
La collecte de données varie également de manière importante d’une province à l’autre. Certaines provinces recueillent des données sur l’historique des cultures, l’usage d’intrants et les pratiques agricoles utilisées au champ, alors que d’autres ne le font pas. Le manque de donnée peut restreindre certaines options politiques futures.
Il n’a pas été possible d’accéder, dans le cadre de ce projet de recherche, à des données sur la participation aux programmes de GRE ou à des renseignements permettant de caractériser leurs participant.s. L’analyse du programme Agri-stabilité a particulièrement souffert de l’impossibilité d’accéder à de telles données.
PROCHAINES ÉTAPES
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux (FPT) négocient actuellement le prochain Cadre stratégique pour l’agriculture (CSA), qui guidera les politiques agricoles canadiennes, y compris celles régissant les programmes de GRE, de 2023 à 2028. Les ministres ont indiqué que la priorité numéro un du prochain CSA devrait être de « s’attaquer aux changements climatiques et de protéger l’environnement afin de réduire les émissions de GES et de soutenir la viabilité à long terme du secteur ». Afin d’atteindre cet objectif prioritaire, il sera essentiel de s’assurer que les programmes de GRE aident les agricultrices et agriculteurs à gérer les risques engendrés par les changements climatiques, et qu’ils promeuvent l’adoption de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
À cette fin, Fermiers pour la transition climatique rassemble un nouveau groupe de travail d'expert.e.s qui s'appuiera sur les travaux du groupe de travail sur les programmes de GRE et identifiera les moyens par lesquels le prochain APF peut contribuer à l'atténuation et à l'adaptation aux changements climatiques. Leurs recommandations devraient être publiées en avril 2022, en préparation de la prochaine réunion des ministres FPT prévue pour le printemps 2022.
Analyse du rapport de Fertilisants Canda
Un récent rapport de Fertilisants Canada prévoit une perte de revenu de 48 milliards de dollars pour les agricultrices et agriculteurs en raison de l’objectif du gouvernement canadien de réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux fertilisants d’ici 2030. Fermiers pour la transition climatique (FTC) a consulté des universitaires canadiens ayant une expertise reconnue en matière d’utilisation de fertilisants et des émissions de GES qui y sont liées, et ceux-ci ont produit une brève analyse du rapport de Fertilisants Canada. FTC est en relation avec les gouvernements et d’autres organisations du secteur agricole pour les convaincre que de solides politiques fondées sur la science peuvent contribuer à réduire l’utilisation de fertilisants dans son ensemble et les émissions de GES qui y sont liées, tout en protégeant le rendement des cultures et en améliorant le revenu des agricultrices et des agriculteurs.
Présentation du directeur par intérim de FTC, remplacement de congé de maternité
Le changement de saison apporte également des changements à l'équipe de FTC : après plus d'un an de leadership fort et dévoué de la part de la directrice Karen Ross, nous sommes ravis d'annoncer qu'elle assumera un rôle de leadership différent en tant que nouvelle mère ! Karen commence son congé de maternité et passe les rênes à Brent Preston, qui fait partie intégrante de FTC depuis sa création. Brent est agriculteur à temps plein et président de l'Ecological Farmers Association of Ontario. Il a été un membre dirigeant de FTC et une force motrice derrière le travail de la coalition. Nous avons le plaisir d'accueillir Brent dans ce rôle de direction intérimaire. Vous pouvez contacter Brent ici : director@farmersforclimatesolutions.ca.
Karen et Brent ont travaillé en étroite collaboration au cours des derniers mois pour préparer cette transition, veillant à ce que le FTC soit mis en place pour réussir alors que la coalition continue de faire progresser les politiques et les programmes qui aident les agriculteur.trice.s à réduire leurs émissions et à renforcer leur résilience face au changement climatique. Au nom de la coalition, nous tenons à remercier sincèrement Karen pour son incroyable leadership et lui souhaitons tout le meilleur pendant qu'elle est en congé avec son nouveau bébé.