1. À l’aide de mesures, établir un état de référence pour chaque domaine d’intervention prioritaire (santé des sols, habitats naturels, gestion du bétail, gestion des fertilisants azotés, mesures, énergie) afin d’évaluer la performance future.

2. Encourager le financement public des organisations et des centres de recherche régionaux.

3. Assurer l’expansion des réseaux de producteur·rice·s et continuer de les soutenir.

4. Accroître le financement public de la recherche dirigée par les agriculteur·rice·s et les éleveur·se·s.

5. Assurer la transparence du financement des universités.

6. Faire en sorte que les bailleurs de fonds n’influencent pas le curriculum des établissements d’enseignement universitaires et collégiaux.

7. Créer une organisation d’agriculteur·rice·s et d’éleveur·se·s (ou soutenir une organisation d’agriculteur·rice·s et d’éleveur·se·s déjà existante) afin d’assurer une bonne communication avec toutes les parties prenantes, et faire en sorte que les agriculteur·rice·s et les éleveur·se·s prennent part aux discussions sur la durabilité.

8. Adapter et développer des systèmes de modélisation qui reflètent mieux les différences entre les diverses régions et pratiques, et permettent de mesurer avec précision les effets des changements de pratiques sur les indicateurs de durabilité à l’échelle de la ferme ou du ranch.

9. Encourager les agriculteur·rice·s et les éleveur·se·s à définir des cibles en matière de qualité de vie et à évaluer ce paramètre parallèlement à la prise des autres mesures.

10. Reconnaître l’importance et les avantages des animaux de pâturage, et tenir compte de l’ensemble du système de production lors de l’évaluation des émissions de méthane afin de mieux définir et comprendre ces avantages.

11. Encourager l’intégration des cultures et des élevages en promouvant la collaboration entre les producteur·rice·s de céréales et les éleveur·se·s.

12. Soutenir les pratiques de gestion du pâturage qui permettent d’améliorer la santé des écosystèmes et la rentabilité des activités agricoles.

13. Améliorer et étendre les programmes de gestion des risques d’entreprise (GRE) destinés aux éleveur·se·s de bétail, et explorer la possibilité de recourir à ces programmes pour les inciter à adopter des pratiques de gestion bénéfiques (PGB).

14. Soutenir les efforts des agriculteur·rice·s et des éleveur·se·s visant à accroître durablement la teneur en carbone organique de leurs sols. Considérer les études de plus en plus nombreuses sur le cycle du carbone et les formes plus stables et plus durables de carbone organique dans les sols comme étant d’importantes sources d’indicateurs de l’état de santé et de la durabilité des sols.

15. Sélectionner les types de tests de sols qui, outre ceux déjà employés, serviront à fournir les indicateurs de référence pour évaluer l’état de santé des sols en tenant compte de leur microbiome de même que de leur teneur en matière organique, en carbone organique et en champignons mycorhiziens.

16. Mettre à la disposition des producteur·rice·s des méthodes d’échantillonnage et d’analyse standardisées pour évaluer l’état de santé des sols, et former les membres de la communauté agricole à l’utilisation adéquate des techniques d’échantillonnage et d’analyse. 

17. Faire des recherches sur les produits agricoles qui sont sur le marché depuis longtemps ou récemment (fertilisants, fongicides, herbicides et  insecticides), de même que sur leurs effets sur les sols, l’eau, les humains et la santé des écosystèmes.

18. Faire des recherches sur les effets des fertilisants et des pesticides sur les relations entre les cultures et les champignons mycorhiziens, l’inhibition de la croissance des racines, la biologie des sols, et les cycles des nutriments.

19. Faire en sorte que tout mécanisme ou produit mis en marché soit adéquatement testé et validé, idéalement dans le cadre de tests en champs menés à l’échelle régionale, afin de confirmer qu’ils offrent les résultats annoncés. Les limites des produits devraient être clairement mentionnées sur leur étiquette.

20. Renforcer les mesures incitatives destinées à l’implantation de plantes pérennes afin d’aider à améliorer l’état de santé des sols et les terres marginales, et à prévenir l’eutrophisation des plans et des cours d’eau causée par le ruissellement excessif.

21. Soutenir la recherche sur les cultures intercalaires, les cultures de couverture, les polycultures, les cultures en relais et l’intégration d’animaux, et étendre l’utilisation de ces techniques agricoles.

22. Exiger que la composition des fertilisants soit connue et assurer la traçabilité de ces derniers de leurs sources d’origine jusqu’aux exploitations agricoles, et faire en sorte que les agriculteur·rice·s et les éleveur·se·s aient accès à ces informations.

23. Élaborer des programmes visant à inciter les producteur·rice·s à améliorer l’état de santé des sols.

24. Encourager et soutenir le maintien, l’aménagement et la restauration des habitats naturels, incluant les milieux humides, les zones riveraines, les prairies naturelles, les forêts et les plantations-abris.

25. Faire en sorte que tous les paliers gouvernementaux fassent appliquer les lois et les règlements qui sont déjà en place pour protéger les habitats naturels.

26. emander aux autorités compétentes d’effectuer des changements terminologiques en remplaçant « friche » par un autre terme tel qu’« habitat naturel » ou « cour », par exemple.

27. Explorer la possibilité de générer des revenus à partir des habitats fauniques afin d’inciter les producteur·rice·s à préserver les habitats naturels.

28. Encourager les municipalités (rurales et urbaines) à tirer parti d’occasions d’améliorer les habitats naturels.

29. Élaborer des programmes visant à inciter les producteur·rice·s à restaurer les terres marginales.

30. Promouvoir l’adoption à plus vaste échelle de la gestion des nutriments 4B.

31. Effectuer plus de recherche sur les modes d’aménagement et les sites d’implantation des cultures intercalaires et des cultures de couverture permettant de réduire l’usage de fertilisants.

32. Faire progresser la recherche sur l’adaptation des cultures de légumineuses et les maladies affectant ces dernières afin de permettre leur intégration accrue et constante aux rotations de cultures.

33. Exiger que les grands centres urbains traitent leurs boues d’épuration et leurs résidus industriels de manière à ce que les matières fertilisantes qu’ils recèlent puissent être utilisées de manière sécuritaire en agriculture et s’intègrent au cycle des différents nutriments.

34. Aider les agriculteur·rice·s et les éleveur·se·s à adopter des sources d’énergie produisant moins d’émissions de gaz à effet de serre.

35. Développer la recherche sur la production de carburants (ex. : biodiésel, ammoniac, hydrogène, etc.) à la ferme à partir d’énergies renouvelables.

36. Éliminer les obstacles nuisant à la production d’énergies renouvelables à la ferme ou au ranch, et offrir des mesures incitatives afin de promouvoir cette production.